D’avril à juillet 1994, au Rwanda, entre 800 000 et 1 million de Tutsi ont été exterminés sous influence d’un racisme importé d’Europe durant la période coloniale. C’était il y a vingt-neuf ans ; le dernier génocide du 20e siècle ; le génocide le plus intense en nombre de morts par jour ; un génocide dont il était quasiment impossible d’échapper ; un génocide dans lequel la France a eu un rôle ; un génocide dont, pourtant, on parle encore peu…
Le 9 mai dernier, nos terminales spécialité HGGSP ont eu l’honneur de rencontrer deux rescapés de ce génocide des Tutsi, Emmanuel Rugema et Rodrigue Iradunkunda, vivant en France aujourd’hui. Emmanuel avait 19 ans en 1994, Rodrigue 2 ans. Les yeux et oreilles grands ouverts, nos terminales ont pu voir comment ces hommes, de leur force, leur vitalité et leur résilience, ont pu échapper aux massacres et continuer à vivre. Des questions sur le rapport de nos rescapés au Rwanda et aux génocidaires, sur leur résilience personnelle et sur le rôle de la France dans ce génocide ont notamment été posées au cours des échanges ayant suivi les récits.
Actuellement, nos lycéens poursuivent leur travail sur le génocide des Tutsi à la cour d’assises du Palais de justice de Paris où ils assistent à des audiences du procès de Philippe Hategekimana, gendarme au Rwanda en 1994, accusé de génocide.
La rencontre a été organisée en partenariat avec Ibuka France et la Ligue de l’Enseignement, que nous tenons à remercier. Tag de l’association
M. Heurtier, pour l’équipe d’HGGSP
